14 sept. 2011

Vous reprendrez bien un peu de folie ?


Il aura suffit d'une Fée pour donner envie à Caboch'Art de faire sa rentrée des classes !

La Fée, c'est un film d'un trio franco-belge : Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy.
Un conte burlesque, fou, taré, absurde.

Le lieu : la ville sexy du Havre
Le pitch : la rencontre amoureuse de Dom, veilleur de nuit d'un hôtel et de Fiona, la Fée. Et cette rencontre les embarque dans une cavalcade incessante. On danse, on court, on saute, on pédale, on sautille, on tombe, on s'égratigne, mais ce n'est jamais très grave. Un peu comme des enfants, Dom et Fiona ne s'arrêtent jamais. On ne pense pas, on agit spontanément. On observe et on se tait.
A l'image des films muets, les réalisateurs ont attachés beaucoup d'importance à l'expression des visages et des corps, et les regards sont intenses. On assiste à des scènes chorégraphiées complètement kiffantes : on s'accouple dans des algues, on court après un bébé sur le coffre d'une voiture... classique !



Si vous allez voir La Fée, vous verrez des clowns façon Tati ou Charlie Chaplin. Vous verrez des scènes étranges, absurdes, façon Jérôme Deschamps/Macha Makeïeff. Vous verrez du romantisme, de la spontanéité, de la folie.
Mais La Fée, c'est aussi un film sur des vraies questions sociales : la clandestinité, la pauvreté, le clivage entre des gens fragiles psychologiquement et le système hospitalier parfois froid et incompréhensible.

Dom et Fiona sont au dessus de ça. Ils courent rattraper leur bonheur. Ils sont dans l'amour flou. Mais surtout dans l'amour fou.
La Fée est un film vivant, fou, spontané, mais jamais idiot ni saoulant. Il a en tout cas le pouvoir de nous donner un sacré grain de folie en sortant de la salle !